Marie a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils, Jésus-Christ. Elle a toujours fait confiance à Dieu, c’est un modèle pour notre foi. Nous croyons que Marie est montée au Ciel auprès de Dieu avec son corps et son âme.
Un jour nous les rejoindrons. C’est ce que nous fêtons le jour de l’Assomption.
Eclairages par certains aumôniers des communautés catholiques francophones dans le monde et par l’Eglise catholique en France.
Père Pascal Boidin, mariste, aumônier de la CCF de Londres.
COMBAT
Le passage du livre de l’Apocalypse que nous lisons à l’occasion de la fête de l’Assomption de Marie nous présente un combat cosmique entre la femme en train d’accoucher vêtue d’un manteau de soleil, la lune sous ses pieds et portant une couronne de 12 étoiles et un grand dragon qui balaie les étoiles du ciel avec sa queue et qui s’apprête à dévorer le nouveau-né.
Cette image semble être sortie d’un rêve grandiose et ne correspond guère à ce que nous savons de Marie, la femme de Nazareth. Et pourtant, elle nous dit qu’en donnant naissance à Jésus, Marie a préparé la défaite définitive des forces du mal.
Choisir la vie, la vérité, agir en conscience, c’est défaire les forces du mal. Et en réfléchissant, nous trouvons qu’à la suite de Marie, ils sont nombreux ceux qui ont défait les projets meurtriers. Les innombrables justes, qui à travers les générations, ont dit non aux projets déments et destructeurs. Il est bon de faire mémoire d’eux car ils sont de la famille de Marie.
Aujourd’hui , le combat de l’Evangile est de construire la fraternité dans un monde divisé et confronté à de grands défis de santé, de climat, de migrations et de vie collective. Par les petits gestes faits par tant et tant de personne à travers le monde le mal est à nouveau vaincu, relégué à sa place.
Soyons de ces combattants. Marie ne s’est pas fait voir pendant sa vie terrestre mais l’auteur du livre de l’Apocalypse l’a bien compris. Son accueil simple et ouvert de la Parole de Dieu a changé la face du monde. Nous pouvons faire notre ce combat, là où nous sommes.
Pascal Boidin, mariste
Père Robain Lamba, aumônier de la CCF Silicon Valley.
ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE
Comme chaque année, l’Église Universelle célèbrera le 15 août prochain la Solennité de l’Assomption. Le dogme de l’Assomption fut proclamé par le Pape Pie XII en 1950. Le Pape déclara que la Bienheureuse Vierge Marie « immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort. » (CEC, 966) L’Église honore la dormition de la Sainte Vierge Marie, et son entrée glorieuse dans le ciel.
Deux villes, Jérusalem et Éphèse, prétendent être le lieu où la Vierge avait fini sa vie terrestre. La revendication d’Éphèse repose en partie sur le récit de l’Évangile selon lequel le Christ sur sa croix a confié le soin de Marie à saint Jean. (Cf. Jn 19 :26) Selon la tradition, saint Jean est ensuite allé à Éphèse.D’après les Actes de Saint Jean de Prochurus, écrits (160 – 70) par Lencius, saint Jean se rendit à Éphèse accompagné de Prochurus seul et à un âge très avancé, c’est-à-dire après la dormition de la Vierge Marie. Une autre tradition affirme l’Eglise de la Dormition, située sur la colline du mont Sion, comme le lieu où la Vierge Marie aurait fini sa vie terrestre.
L’Eglise ne s’est pas encore officiellement prononcée sur le lieu exact de la dormition de la Bienheureuse Vierge Marie. Cependant, l’Eglise maintient et enseigne qu’une fois le cours de sa vie terrestre achevé, l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, a été assumée corps et âme à la gloire céleste. Et ceci est un dogme divinement révélé.
Selon une tradition très ancienne, les apôtres avaient été prévenus de la dormition de la Vierge Marie, et se seraient rassemblés mystérieusement auprès d’elle. Tous étaient présents sauf un, Thomas. Ce n’est que le troisième jour après la dormition de la Vierge Marie, que Thomas a miraculeusement rejoint le groupe. Thomas a ensuite voulu se prosterner devant le corps de la Vierge Marie. Il fit ouvrir le tombeau de Marie et le trouva rempli de fleurs. La Vierge Marie du haut du ciel, dénoua sa ceinture et la laissa choir entre les mains de Thomas.
La Bienheureuse Vierge Marie, première disciple du Christ, représente l’Eglise entière. Si nous ouvrons nos coeurs au Seigneur et Lui demeurons fidèles toute notre vie, nous aussi entrerons un jour dans la gloire céleste. Et nous pouvons d’ores et déjà chanter avec foi le complet suivant:
O Vierge immaculée, préservée du péché
En ton âme, en ton corps, tu entres dans les cieux
Emportée dans la gloire, sainte Reine des cieux
Tu nous accueilleras un jour auprès de Dieu.
Bonne fête de l’Assomption à tous,
Père Robain
Père German Sanchez, aumônier de la CCF de Los Angeles.
ASSOMPTION DE MARIE
La célébration de l’Assomption de Marie est une tradition très ancienne dans l’Église. Dans le Nouveau Testament nous ne trouvons rien sur les derniers jours de Marie sur la Terre. Dans l’Église d’Orient on ne parle pas de la mort de Marie mais de sa Dormition. À Jérusalem il y a une église qui s’appelle l’Église de la Dormition. Cependant, des textes apocryphes (textes qui n’ont pas été retenus par l’Église Catholique comme textes canoniques ou authentiques) du IVème siècle disent que Marie finit sa vie à Éphèse, auprès de l’apôtre Saint Jean. D’autres textes apocryphes aussi du Vème siècle disent que Marie serait montée à Jérusalem pour finir ses jours, dans la Vallée du Cédron, entourée de tous les apôtres.
L’Assomption de Marie est une fête qui nous rappelle que Marie est notre étoile d’Espérance et d’unité.
Marie est notre étoile de l’Espérance. Dans ce monde dans lequel la souffrance, l’incompréhension, la haine, les guerres et le mal sont présents partout, l’Église nous invite à la regarder la vie de Marie pour découvrir en elle notre étoile de l’Espérance.
Marie, une humble fille, née dans un village méconnu de la Galilée, est choisie par Dieu pour être la Mère du Sauveur. Voilà le premier message d’Espérance dans la fête de l’Assomption. Dieu choisit les gens humbles pour travailler avec Lui pour le Salut du monde.
Marie a été obligée de quitter son pays avec son époux Joseph et son enfant pour éviter que son Fils soit tué par la jalousie d’Hérode. Elle a connu les difficultés d’une mère de famille. Elle a souffert en voyant son Fils s’éloigner du foyer pour prendre peu à peu sa propre mission. Elle a été présente au moment de la condamnation et de la mort de son Fils. Elle a accompagné la première communauté de chrétiens, l’Église primitive dans ses premières années de vie et de persécutions. Marie a connu la souffrance. Elle est notre étoile de l’Espérance. Dieu n’abandonne jamais ceux et celles qui souffrent.
Marie est l’étoile de l’unité. Marie est reconnue par beaucoup, croyants ou pas croyants, comme la mère de toute l’humanité. Il m’est arrivé, souvent de voir des gens en prière devant une statue de Marie. Souvent je les entends dire que malgré qu’ils ne soient pas croyants ils viennent chercher de l’aide auprès de cette femme qui veille sur toute l’humanité, comme une mère. Marie est la mère de tous. Comme toute mère, Marie prie pour l’unité de ses enfants. Elle nous aime tous, sans distinction de couleur de peau, sans discrimination de nationalité ou de situation financière. Dans son cœur nous sommes tous ses enfants. Elle nous invite à l’unité. Par son Assomption, par sa montée au ciel avec son corps, elle nous montre le chemin que Dieu a préparé pour toute l’humanité. Devant la mort nous sommes tous unis et tous égaux. La mort ne fait pas de différence entre les hommes. Nous sommes tous appelés par Dieu pour vivre après la mort et Marie nous a précédé en ce chemin. Comme Marie, nous aussi, nous allons vivre avec Dieu, après ce passage sur la terre. Marie est l’étoile de notre unité, elle est l’étoile de notre Espérance.
Merci Seigneur de nous avoir donné une même mère à tous. Merci Marie pour ton amour maternel pour chacun de nous.
Amen.
P. Germán
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