Sandrine Lejeune, coordinatrice, nous présente la CCF de Delhi. 

En 2015, la Communauté Catholique Francophone de Delhi était très active. Elle comptait environ 300 membres, dont la moitié était des enfants. Grâce à la venue en janvier 2015 de Monseigneur Cattenoz, évêque accompagnateur des Français et francophones de l’étranger, la CCF de Delhi a pu être reconnue par l’archidiocèse de Delhi.

Les messes avaient alors lieu une fois par mois à la chapelle de la Nonciature apostolique de Delhi.

Plus de 100 enfants étaient inscrits au catéchisme et à l’aumônerie.

De nombreuses conférences, des groupes de prières et rassemblements étaient au programme.

Des séjours, moments très forts de notre communauté, ont été aussi organisés à Calcutta, à Bénarès et à Katmandou aussi grâce au Père Yann Vagneux, MEP à Benarès.

Au cours des dernières années, le visage de la communauté française de Delhi a bien changé.

Les Français sont de moins en moins nombreux en Inde, et à Delhi en particulier. Cela a un impact direct sur la taille de notre communauté. Fort heureusement, nous pouvons compter sur la communauté francophone africaine de plus en plus présente au sein de la CCFD, en particulier depuis l’arrivée du Père Shinil Jacob.

En effet, l’événement attendu de tous ici a été l’arrivée du Père Shinil à l’été 2019. Parti d’Inde durant 4 ans pour se former en France grâce au soutien actif des CCFM, le Père Shinil a passé 3 ans dans un séminaire du sud de la France, en Avignon, puis un an en paroisse à Paris, à Saint Sulpice. Revenu depuis maintenant un peu plus d’un an, il est devenu le prêtre attitré de notre communauté. Attaché à l’archidiocèse de Delhi, il officie aussi à la Cathédrale pour les fidèles indiens.

Bénéficiant de l’impulsion donnée par l’arrivée du Père Shinil, nous avons eu la chance de trouver un lieu pour nos célébrations dominicales, et pouvons nous réunir tous les dimanches dans la chapelle d’une école indienne pour filles, Mater Dei, tenue par la congrégation des Franciscaines Missionnaires de Marie, dont la fondatrice, sœur Marie de la Passion, béatifiée en 2002 par le Pape Jean-Paul II, était française !

Cette année, comme partout dans le monde, s’annonce un peu particulière. L’Inde a été, et est encore, très touchée par le Coronavirus. Les écoles sont encore fermées, et même si le pays se rouvre peu à peu, la situation reste critique.

La rentrée ne s’est donc pas faite aussi tôt que d’habitude… Tout l’été, les messes n’ont été possibles qu’en ligne ; elles ont repris en présentiel depuis début octobre seulement. Cependant, nombreux sont les fidèles de la CCFD  à n’avoir pas encore rejoint Delhi.

Nous n’aurons cette année pas de groupes de catéchisme, mais uniquement un groupe d’aumônerie, par manque d’enfants … Nous réfléchissons aussi à l’organisation des Professions de foi et des Confirmations pour nos jeunes en âge de franchir ces étapes importantes.

Les mamans de notre communauté pourront aussi se retrouver prochainement, pour la prière de Mères, comme nous le faisions les années passées !

Les voyages sont pour l’instant difficilement planifiables mais nous espérons pouvoir un peu plus tard dans l’année nous rendre sur les traces de personnes ayant marqué par leur parcours de sainteté les communautés de la région de Cochin, région natale du Père Jacob Shinil.

Nous avons eu la chance de pouvoir organiser un pèlerinage familial à la basilique de Sardhana juste avant le Covid.

Un premier pèlerinage des pères de familles, placé sous le patronage du diocèse du Var qui organise chaque année le pèlerinage de Cotignac, a été conduit par le Père Jacob Shinil à Delhi le week-end du 6/7 juillet dernier. Ce pèlerinage sera de nouveau proposé le premier  week-end de juillet 2021.

Les temps de crise sont  fructueux car ils nous permettent de nous recentrer sur les fondamentaux : sens de l’accueil et du partage,  pratique renouvelée de la prière, pratique des sacrements, sens de l’accueil et du partage. Prions pour que l’année qui commence nous donne l’occasion de progresser dans la Foi, l’Espérance et la Charité.