Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg aborde le sujet polémique des abus sexuels au sein de L’Église. Il affirme que la justice, la miséricorde et la vérité peuvent cohabiter et propose des pistes pour agir et réformer l’appareil ecclésiastique.
Cette parole sur le scandale d’un mal qui perdure est indispensable. Tout comme la conversion de l’Église tout entière.
Cette conversion place les victimes dans tous les coeurs, en accord avec l’exigence évangélique qui accorde au petit et au faible la première place et ne le sacrifie jamais à la conservation de l’institution.
Cette conversion porte sur la relation des prêtres et des fidèles. Comme le Christ distingue les bons et les mauvais pasteurs, il nous revient d’avoir une juste vision du prêtre qui délimite son autorité. La confiance aveugle n’est pas une qualité évangélique, le cléricalisme, longuement expliqué ici, une dérive à combattre.
Cette conversion est celle d’une juste appréhension de la justice et de la miséricorde. Pour les victimes et pour les bourreaux. Loi de Dieu et loi civile, absolution des péchés et punition, ou même réputation et scandale doivent être justement compris.
Aller à la source, revenir à l’eau pure de l’Évangile : c’est chacun, personnellement, qui est appelé à la conversion et permettra au corps tout entier de guérir. Transparence ? Transparence !
Éditions Electre 2019, 232 pages, 9,90 euros