Anne-Dauphine Julliand a perdu ses deux petites filles d’une maladie incurable, l’aînée emportée avant ses trois ans, et la seconde à dix ans. «J’ai beaucoup souffert et je souffre encore. Mais j’ai appris la consolation. Ce délicat rapport à l’autre : s’approcher, toucher, parler.»
Anne-Dauphine Julliand sait que la souffrance ne passera pas mais qu’elle peut s’apprivoiser. Quand on lui demande comment elle fait quand elle est triste, elle répond qu’elle a un truc imparable : elle pleure. Avec simplicité et profondeur, Anne-Dauphine nous guide sur le chemin de la consolation, et ce livre parle de ceux qui consolent et de ceux que l’on console. Grâce à des scènes vécues, l’auteur partage ses réflexions qui touchent toujours juste. Elle évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard, son fils aîné, et enfin Arthur, le petit dernier.
Son récit est aussi un bel hommage à tous les consolants: une sœur qui vous prend dans les bras, une infirmière qui s’assoit sur le bord du lit et prend juste le temps «d’être là», un peu de vernis à ongle qui aide à aimer la vie malgré tout. Elle a le don de ces scènes courtes qu’elle rend inoubliables. Les lecteurs de ce livre n’hésiteront plus jamais à serrer dans leurs bras celui ou celle qui souffre. Un récit d’une grande humanité sur la souffrance et la consolation.

 

 

Editions Les Arènes, octobre 2020, 198 pages, 18 euros.