Dans les épreuves et dans l’espérance – Initiales n°265

Initiales est une revue trimestrielle éditée par le service de la Catéchèse et du Catéchuménat de la CEF.
Elle s’adresse aux animateurs de catéchèse, d’aumônerie de l’Enseignement public, en pastorale scolaire dans l’Enseignement catholique, animateurs de mouvements, ou à tout adulte qui souhaite se nourrir d’une réflexion et cherche des outils d’animation pour annoncer Jésus Christ aux adolescents et les aider à entrer dans l’expérience croyante de l’Eglise.

« Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte ». (1 Pierre 3,15 traduction de la TOB). Une fois de plus, une phrase des Écritures vient me percuter ! Difficile quand je suis dans l’épreuve de parler d’espérance et encore plus de devoir répondre en tant que chrétienne de cette espérance devant les autres ! Mais de quoi parle-t-on exactement ?

Face à la maladie, à la mort ou à d’autres crises traversées dans nos vies, nous sommes souvent démunis et nos prières peuvent sembler inutiles. Comment, avec les jeunes que nous accompagnons, parler d’espérance quand ils ont tellement de mal à se projeter dans la durée ? Leur temps n’est plus le nôtre et le futur ne remplit plus ses promesses. Comment savoir écouter, sans balayer d’une phrase toute faite la réalité de leurs souffrances. Cet accompagnement, quotidien, fait de petits pas, est nécessaire non seulement pour les consoler, ce qui est déjà essentiel, mais aussi parce que l’espérance chrétienne, une des trois vertus théologales avec la foi et la charité, fait partie fondamentalement de notre vie de baptisé.

Et même si nous doutons quelques fois, que nous pensons que le Christ nous a abandonnés comme les disciples dans leur barque lors de la tempête, nous devons nous rappeler que Dieu est fidèle dans les épreuves.

Il dépend de nous de l’accueillir en recevant notre pauvreté comme une grâce, en découvrant sa tendresse et la gratuité de son amour pour nous. Il dépend de nous d’accueillir son Esprit pour qu’il triomphe de nos faiblesses et nous donne la force de nous lever, de nous relever. Parce que notre espérance s’appuie sur la mort et la résurrection du Christ, nous savons que la vie sera toujours plus forte que la mort. Le titre même de l’encyclique de Benoît XVI sur l’espérance « Spe salvi » nous le rappelle, nous sommes « Sauvés dans l’espérance » et l’évènement pascal nous enjoint à avoir toutes les audaces. « L’espérance nous interpelle, nous déplace et rompt avec le conformisme du “on a toujours fait ainsi”, et elle nous demande de nous lever pour regarder directement le visage des jeunes et les situations dans lesquelles ils se trouvent. » (Homélie de la messe d’ouverture du synode des évêques sur les jeunes, pape François, oct. 2018)