Une grande figure nous a quittés : le Général Dominique Gourlez de la Motte, ancien administrateur des Amitiés catholiques françaises dans le monde (ACFM)
Décédé le 17 février 2018 à l’âge de 92 ans, le Général Gourlez de la Motte était né le 20 septembre 1925. Il a été inhumé le mercredi 21 février 2018 en l’église Saint-Symphorien de Versailles.
Ancien élève de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, il rejoignitl’Indochine où il effectue deux séjours de 1949 à 1955 comme commandant d’une unité de supplétifs puis d’un escadron blindé Promu capitaine à titre exceptionnel, il sert comme instructeur à l’Ecole de l’arme blindé et cavalerie de Saumur de 1956 à 1959.
Muté en Algérie, il commanda de 1959 à 1962 un escadron à pied dans le Constantinois. Après deux ans à l’état-major de la 11e brigade mécanisée (Forces Françaises d’Allemagne), il fut admis en 1964 à l’Ecole supérieur de guerre.
Affecté en 1966 comme officier supérieur au 12e régiment de cuirassiers, il prit le commandement de cette unité en 1968.De 1970 à 1973, il servit au Centre d’études tactiques. Auditeur au Centre des Hautes Etudes militaires en 1973 et 1974, il fut ensuite adjoint de l’inspecteur général de l’armée de terre.De 1975 à 1977, commandant de la 16e brigade mécanisée, adjoint de général commandant les Ecoles de l’armée de terre de 1977 à 1979, il fut nommé ensuite commandant de l’Ecole de l’arme blindée et cavalerie de Saumur, comme général de division.
Général commandant l’Ecole de Cavalerie de Saumur (août 1979-août 1981). En 1981, adjoint au général gouverneur militaire de Strasbourg commandant la 1ere armée, il fut élevé au rang et à l’appellation de général de corps d’armée le 1er janvier 1982 pour prendre quelques mois plus tard, le commandement de la 4e région militaire jusqu’en septembre 1985, date de son passage dans la deuxième section des officiers généraux.
Commandeur de la Légion d’honneur, Grand-croix de l’ordre national du Mérite, Croix de guerre T.O.E, Valeur militaire, deux fois blessé, six fois cité, le général de la Motte était veuf et père de sept enfants. Deux de ses enfants sont officiers généraux, le général Olivier Gourlez de la Motte, de l’aviation légère de l’armée de terre et l’amiral Stanislas Gourlez de la Motte.
A la retraite, il écrivit un livre : « De l’autre côté de l’eau , Indochine 1950-1952 » paru aux éditions Tallandier, collection « Archives contemporaines » en 2009. Dans ce récit, il revient sur la période qui l’a formé en tant que soldat et en tant qu’homme. Il écrit à propos de la guerre d’Indochine, sa guerre d’Indochine, loin du front violent du nord, relatant son expérience de dix-huit mois à la tête d’un commando composé de supplétifs dont le rôle est de mener une guerre des postes, dans laquelle un territoire était alloué à un officier et dont la mission était de le défendre des attaques du Viet-minh. Mémoires d’une guerre étrange, oubliée, ce livre est aussi l’occasion de voir évoluer un jeune lieutenant, sans expérience et au caractère trempé, qui choisit d’apprendre à faire la guerre pour apprendre la vie.
Très intéressé par les communautés catholiques francophones dans le monde de par son expérience en Algérie et au Viet-Nam, il avait accepté un poste d’administrateur de l’association ACFM, poste qu’il a rempli avec constance de 1986 à 2008, continuant à soutenir l’association jusqu’à son décès.
Les ACFM rendent hommage à ce grand serviteur de l’Eglise et de la nation.