Comme à son habitude,  le frère dominicain  Adrien Candiard qui vit au Caire et est membre de  l’Institut dominicain d’études orientales nous éblouit en peu de pages par sa concision et la finesse de son analyse. Le fanatisme ne provient pas d’un excès de religion mais est, au contraire, la marque d’une absence de Dieu, remplacé par des idoles plus accessibles à l’homme.

L’auteur revient sur le grand scandale religieux de notre temps. Quel Dieu invoquent les fanatiques qui excommunient, persécutent et tuent en son nom ? Que dit de nous, de notre planète, de notre avenir, une telle trahison ? Et, surtout, comment une foi peut-elle être vécue avec passion sans tourner à l’exclusion ?

Une plaidoirie pour la foi qui émancipe contre la croyance qui enchaîne. Un maître-ouvrage qui s’adresse de manière libératrice à tout un chacun. Un manifeste, à l’heure de toutes les exacerbations, pour la réconciliation.

Editions du Cerf, octobre 2020, 89 pages, 10 euros