Du jeudi 10 au dimanche 13 octobre, ont eu lieu, à Varsovie (Pologne) les Journées Pastorales 2024 des communautés catholiques francophones du monde entier.
Nous étions 48 participants venus de 25 communautés, de 22 pays et représentants les 5 continents.
Le thème des Journées était centré sur la vie missionnaire de nos communautés dans un monde de plus en plus sécularisé.
Dans nos réflexions, nous avons eu la joie d’être accompagnés par Mgr Stanislas Lalanne (évêque délégué par la Conférence Épiscopale Française -CEF- pour accompagner nos communautés).
Mr. Michel Viatteau journaliste responsable dans le passé de l’AFP (Agence Française de Presse) au Vatican, en Russie et en Pologne.
Mr Jean-Christophe Peaucelle, diplomate français, conseiller pour les affaires religieuses au Ministère des Affaires Étrangères de France. Bon connaisseur de Jean Paul II.
Mme Oranne de Mautort, théologienne moraliste chargée d’enseignement à l’Institut Catholique de Paris. Elle a dirigé le pôle famille de la CEF de 2013 à 2020. Co-auteure de « Familles belles et fragiles ! » Mettre en œuvre Amoris laetitia Ed. Fidélité. Mariée et mère de famille.
Nous avons été accueillis par le P. Zbigniew Kubacki jésuite polonais accompagnateur de la CCF de Varsovie.
Bruno et Magda Duthoit, membres de la CCF de Varsovie.
Mgr. Michel Robert Janocha, un des évêques auxiliaires de Varsovie.
Nous avons rencontré plusieurs familles et jeunes en stage à Varsovie, membres de la CCF de Varsovie.
Nous avons découvert la complexité et les relations extrêmement difficiles entre l’Eglise et le gouvernement polonais.
J’ai beaucoup appris sur le Cardinal Primat de l’Église Polonaise Stefan Wysznski, ses relations avec Karol Wotjyla, leur opposition et conflits avec le gouvernement communiste du pays.
Nous avons visité 2 musées qui nous ont aidés à découvrir la vie du primat, et celle de Karol Wotjyla ; l’histoire douloureuse des juifs polonais avec la déportation, la shoah et leur quasi disparition de Varsovie.
Nous n’avons pas eu le temps de visiter la ville, qui après avoir été complètement détruite pendant la guerre, s’est reconstruite remarquablement.
Nous étions logés, à l’extérieur de la ville, dans un ancien séminaire qui accueillaient 360 séminaristes il y a 20 ans, et ferma ses portes à cause de la diminution vertigineuse du nombre de candidats au sacerdoce, pour devenir un centre culturel et d’accueil de groupes.
Avec « Amoris Laetitia » l’encyclique du Pape François sur la joie d’aimer (publiée en 2016) Mme Oranne nous a aidé à réfléchir sur le message du Pape à tous les chrétiens qui connaissent, dans leur vie personnelle, dans leur famille, dans leur communauté et dans la société, des situations difficiles, complexes et variées dans les relations d’amour, conjugales et matrimoniales.
Accueillir, accompagner, discerner et intégrer. Quatre mots clés que nous devons avoir toujours en tête, chaque fois que nous rencontrons quelqu’un.
Avec des exercices pratiques et concrets nous avons réfléchi sur la difficulté et la complexité pour comprendre un acte humain.
Nous avons été invités à chercher toujours les « circonstances atténuantes » qui précèdent toujours nos comportements.
Nous avons beaucoup parlé sur la pastorale de l’accueil, de l’accompagnement, le discernement et l’intégration des couples et des personnes qui se trouvent dans des situations irrégulières et qui essayent ou qui ont réussi à refaire leur vie ou à se mettre debout après une expérience douloureuse. On nous a rappelé l’importance, la primauté et l’inviolabilité de la conscience (le forum intérieur) de toute personne.
Mme Oranne a pointé beaucoup de portes ouvertes par cette Encyclique pour intégrer dans la communauté et dans la vie sacramentelle toutes les personnes qui ont été ou qui se sentent exclues ou, pire encore, excommuniées par nos communautés ou par l’Eglise.
Nous ne pouvons pas exclure de la communion (avec la communauté et avec la vie sacramentelle) des personnes qui sont devenues, pour toujours, des membres du Corps du Christ par leur baptême.
Tout n’a pas été résolu par l’Encyclique mais beaucoup de chemins se sont ouverts pour que l’Eglise puisse continuer à témoigner de l’amour de Dieu pour tous, de l’importance et de la force de l’action de l’Esprit Saint dans la vie de tous, « sans exception ». Nous aurons encore l’occasion de parler avec les uns et les autres de tout ce que j’ai appris de la vie de l’Eglise en Pologne, de la grande influence de Jean Paul II dans la vie de l’Eglise et dans la politique internationale, des expériences vécues par nos frères et sœurs installés ou de passage dans d’autres pays et de la richesse de l’Encyclique Amoris Laetitia.
L’année prochaine nous aurons notre rencontre du 15 au 19 octobre à La Haye (Hollande).
Si Dieu le veut, j’y serai, peut être avec quelques membres de la communauté de Los Angeles et Orange County.
Depuis longtemps j’entends le désir, de quelques membres de la communauté catholique francophone d’autres pays, de venir en Californie.
Les Jeux Olympiques de 2027 à Los Angeles sont une bonne occasion pour nous pour accueillir nos frères et sœur catholiques francophones du monde entier dans notre communauté de LA et OC.
Il faudrait constituer une bonne équipe de personnes des trois communautés de St Sébastien pour organiser cette rencontre en 2027. C’est toujours une richesse de pouvoir accueillir les autres et surtout quand ils arrivent avec des expériences vécues dans les 6 continents.
Père Germán Sanchez