CCF San Paolo

 

APERÇU

Environ 30 000 Français sont résidents au Brésil, dont environ 20 000 inscrits sur le registre de l’Ambassade. De nombreux Belges ou Suisses francophones sont aussi présents dans le pays, dont une bonne part à São Paulo. La plus grande métropole d’Amérique latine accueille naturellement des familles d’expatriés, mais aussi bon nombre de Français installés à long-terme dans ce pays si accueillant.
Bien vivante bien que de taille modeste, la paroisse francophone de São Paulo s’efforce d’être un lieu de vie sacramentelle et de transmission de la foi, en plus d’être tout naturellement un lieu de fraternisation et d’intégration des nouveaux arrivants.
Elle est confiée depuis l’origine aux Pères salésiens, et célèbre notamment chaque dimanche la messe à 10h30 en la chapelle Saint François-de-Sales située au sein du Lycée Français rue Mairinque.

HISTOIRE DE LA COMMUNAUTE

1. La Création

Historique CCF Sao PauloC’est le 20 mars 1934 que la Chapelle de la Colonie française de São Paulo fut officiellement créée. Durant 30 ans, c’est une petite église dédiée à Sainte Lucie, situé rue Tabatinguera 235, qui devint « a Igreja dos Franceses », lieu des offices religieux et rencontres de la Communauté française de São Paulo.
Voici ce que nous lisons en 1934 dans la Revue des Missionnaires de St François de Sales «Échos Salésiens » : « Dans les avenues et les rues de São Paulo, ville de plus d’un million d’habitants, se coudoient toutes les nationalités. Un instinct profond les maintient groupées et chacune conserve sur le sol brésilien les coutumes de la mère-patrie.
Plus que d’autres, les Français demeurent inféodés aux traditions du pays natal. Ils sont quelques milliers : hommes d’affaires, commerçants, directeurs d’usines, ingénieurs, dispersés à travers l’immense cité, amis unis par le lien des sentiments et des souvenirs communs et surtout jaloux de leur vieille culture française. Depuis la Guerre, leur cohésion s’est beaucoup affermie grâces aux cérémonies religieuses et patriotiques dont la plus importante fut la bénédiction du Monument élevé à la mémoire des Français de São Paulo tombés sur les champs de bataille d’Europe.
Comme les Italiens et les Allemands avaient leur messe du dimanche en langue nationale, l’idée d’organiser le culte religieux pour les Français germa dans les esprits et se développa rapidement. Nous autorités diplomatiques, comprenant toute la portée de ce projet pour l’extension de notre influence, encouragèrent sa réalisation. On fit des démarches dans ce sens auprès de Son Excellence Dom Duarte, archevêque de São Paulo qui, non seulement se montra très favorable, mais avec son habituelle bienveillance, offrit la Chapelle Sainte Lucie de la rue Tabatinguera, en plein centre-ville, comme centre religieux officiel de la Colonie française. »

2. Premier Aumônier
« Un grand et zélé apôtre, Missionnaire de Saint-François de Sales, Père Marcel Gaydon (1897-1957) est à l’origine de cette Œuvre pastorale du Lycée Pasteur et de la Chapelle Française. Arrivé au Brésil en 1926. il assuma l’aumônerie du Collège du Patrocino à Itú, SP. Puis en 1929, il travailla à la fondation de la Paroisse Sta. Teresinha dont il fut le premier curé. La même année, il assumait l’aumônerie du Lycée Pasteur où il fit un important travail quant à l’éducation religieuse des élèves.
Le Père Marcel Gaydon fut chargé de ce nouveau ministère. Déjà le 3 décembre 1933, le service religieux fut inauguré devant une belle assistance de colons, heureux d’avoir enfin leur église. Des actes dûment établis et signés, le 20 mars 1934, par l’Autorité diocésaine ont ratifié toutes des décisions.
La Chapelle devient alors un rendez-vous hebdomadaire : on se retrouve au sortir de la messe, de relations se nouent, l’entraide se fait plus étroite. À côté de la Chapelle, grâce à la générosité des Dames françaises, des œuvres de charité fonctionnent. Des dons en argent, des vêtements et des remèdes sont distribués chaque mois aux familles pauvres de notre colonie.
C’est encore dans cette Chapelle que, chaque année, au retour de l’anniversaire de l’armistice, nous venons nous recueillir dans la pensée de nos chers morts de la guerre. Le drapeau des Anciens Combattants, fidèle à ses traditions, vient alors, comme à la fête de Ste. Jeanne d’Arc, s’incliner lors de la messe célébrée à l’intention de ceux qui, à l’exemple de la Sainte de la Patrie, n’hésitèrent pas à se sacrifier pour que la France vive ».

3. Construction et déménagement dans la chapelle actuelle

HistoriqueDurant 30 ans, outre le P. Gaydon, plusieurs Missionnaires de Saint François de Sales, ont rendu leurs bons services dans cette Chapelle. Citons le Frère Jacques Truniger qui s’y est dévoué de façon admirable durant plus d’un demi-siècle. Le pape Jean-Paul II lui a décerné la Médaille Bene Merenti exposée á la chapelle avec un hommage du Dr Kassab, directeur général du Lycée.
C’est en l’an 1962 que le Père aumônier, Joseph Brand, se décide à réaliser un projet vieux de 15 ans au moins, dit-il : la construction de la nouvelle chapelle. Voici ce qu’il laissait publier dans les annales, le 24 juin 1964 :
« Profitant de la construction du nouveau Lycée, l’aumônier propose d’intégrer cette chapelle dans la nouvelle construction. Le laïcisme en vigueur dans les écoles françaises ayant joué, le projet fut refusé. Un autre fut adopté : Construire la chapelle à l’endroit prévu : le vieux Lycée. La Direction ayant donné carte blanche à l’aumônier, celui-ci commença la mise en route éloignée ; plans, devis etc. À ce point-là, la Direction commença à se manifester, alors que le chantier venait de s’ouvrir. Refus de signer les plans, refus de laisser continuer les travaux avant d’avoir l’argent, etc. Les travaux continuèrent quand même. Il fallut démolir jusqu’aux fondations une dalle existante.
Le financement se faisait grâce à une mise en loterie d’une voiture Simca. Avec le concours de tous, spécialement de Mr. Nony, gérant du Crédit Lyonnais, on arriva à la somme de 17 millions. Le reste, 6 ou 7 millions, fut couvert par les firmes françaises.
Grâce à la diligence de la Construction Dumez, au bon esprit des ouvriers, les travaux commencèrent le 1er octobre 1963 pour terminer pratiquement le 30 mars 1964. L’inauguration était fixée au 15 mars 1964, mais une semaine avant, surgissent des difficultés avec la Préfecture qui refuse l’autorisation pour des raisons purement administratives trop longues à détailler. Étant donné la situation, il faut tout remettre à plus tard.
La bénédiction de la chapelle fut donnée le 21 juin 1964 en présence des Pères Joseph Brand et Michel Rey. La Direction du Lycée décida de donner à la Chapelle le vocable de St. François de Sales, en hommage à la Congrégation des Missionnaires de Saint François de Sales-MSFS qui ont toujours assuré l’Aumônerie du Lycée. Hommage au P. Brand, qui a été le grand réalisateur de cette œuvre et qui assura les services religieux du Lycée et de la Communauté francophone de 1958 à 1966. »

4. Paroisse Personnelle francophone
Le cardinal-archevêque de São Paulo, Dom Paulo Evaristo Arns, qui était toujours heureux de venir à notre Chapelle pour les Confirmations des adolescents de langue française, écrit sur le Livre des Visites en 1989 : « Aujourd’hui, dimanche 24 septembre 1989, j’ai eu l’honneur d’annoncer la création de la Paroisse Personnelle de langue française ».
P. Marius RossierLe premier curé de la paroisse « nouveau format » est le Père Marius Rossier, msfs. Il le restera durant 30 ans, aidant à la croissance et accompagnant les joies et les peines d’innombrables familles françaises. A l’heure de redevenir « simple vicaire », un appel est lancé aux anciens de la paroisse : les témoignages d’amitié et les photos d’archive nous parviennent du monde entier.

Le 17 mai 2019 le Père Marius laisse officiellement la charge de curé au Père Agnaldo Costa Junior, msfs. Un nouveau chapitre s’ouvre pour la paroisse. Après une formation accélérée au français, le Père Agnaldo découvre progressivement les us et coutumes des familles française !

 

Départ P. Marius RossierInstallation P. Agnaldo

 

ACTIVITES PASTORALES

1. Sacrements

1ère Communion 2019Le cœur de la vie de la paroisse est la messe célébrée chaque dimanche à 10h30 dans la chapelle Saint François-de-Sales rue Mairinque, au cœur du Lycée français. Entre dix et quinze familles s’y retrouvent, parfois moins lorsqu’un « feriado » (week end prolongé) a poussé la plupart à sortir de São Paulo.
Une fois par mois a lieu la « Messe des Familles », durant laquelle un plus grand effort est fait pour embellir la liturgie et accueillir une assemblée qui double ou triple à cette occasion – éveil à la foi pour les plus jeunes, apéritif à la sortie de la messe…

 

 

Baptême

Première communion 2019

 

 

 

 

 

 

 

 

La paroisse est aussi le lieu des sacrements de l’initiation. Chaque année, deux ou trois baptêmes sont célébrés (et quelques autres préparés mais célébrés en France), une quinzaine d’enfants de CM1 / CM2 est préparée à la première communion – au rythme d’une séance par semaine – et une année sur deux un groupe de lycéens se prépare à la confirmation, célébrée habituellement par l’Archevêque de São Paulo lui-même, en signe de notre participation à l’Eglise diocésaine.

Confirmation 2019

 

2. Formation des enfants et des jeunes
Une cinquantaine d’enfants de 6 à 14 ans sont catéchisés chaque année. Au rythme de 18 rencontres environ par an, cette activité mobilise 12 parents.
Pour les lycéens, un groupe d’aumônerie a été constitué : les lycéens sont conviés une fois par mois à un dîner dans un foyer de la paroisse pour un partage d’expérience du couple puis réflexion plus large sur comment vivre sa foi dans le monde.
En 2019 a été également mis en place une messe animée par les jeunes et spécialement organisée par et pour eux.

3. Retraites

Deux weekends par an, entre dix et quinze familles se mettent au vert non loin de São Paulo pour un « weekend théologique ». Souvent complètes, le succès ne s’est jamais démenti pour ces retraites initiées en 2008.

Retraite familialeElles sont accompagnées depuis l’origine par le Père Arnaud de Malartic, de Points Cœur, qui exerce maintenant son ministère à Buenos Aires. Au programme : topos du Père Arnaud – le plus souvent autour d’une encyclique –, messes, adoration, confessions, temps en couple… mais aussi cinéma, balade dans les plants de café, caïpirinhas, et même parfois samba !

 

 

 

 

Retraite paroissialeAu fil du temps le programme s’est affiné, avec un soin tout particulier apporté à l’encadrement des nombreux enfants, afin de libérer les parents et de leur faire vivre à eux aussi de beaux moments.
A la création des retraites le Père Arnaud exerçait son ministère à la « Fazenda do Natal », village Points-Cœur dans l’Etat de Bahia. Depuis lors une amitié fidèle s’est créée entre la paroisse et ce lieu d’accueil des plus pauvres. Cette amitié se concrétise par des visites de paroissiens à la Fazenda, la venue récurrente aux retraites de sœurs de Points Cœur, ainsi que souvent par un soutien financier des participants aux retraites.

 

 

 

 

4. Autres initiatives

Festa Junina Chaque mois de Juin, la « Festa Junina » rassemble au-delà du cercle habituel pour une messe suivie de ce qui ailleurs dans le monde s’appellerait certainement « kermesse paroissiale » : stands de jeux pour enfants, tombola, petite restauration… En plus d’être un grand moment fraternel, c’est aussi l’occasion de contribuer au budget de la communauté.

 

 

 

De multiples autres initiatives existent ou ont existé : Prière des Mères, pèlerinage au sanctuaire national de Nossa Senhora Aparecida, retraite en ville avant les retraites, messe des papas…
De nombreux paroissiens ont aussi un engagement caritatif, notamment au sein d’associations au service des favelas de la ville.

DEFIS
Le principal défi de notre communauté est bien sûr la rotation continue de ses membres, qui nécessite de trouver sans cesse de nouvelles personnes pour assurer tel ou tel service, et qui tend à faire partir au fil du temps les résidents de plus long terme, qui finissent par s’attacher à une paroisse plus stable. Les voyages des familles d’expatriés hors de São Paulo le weekend entraînent une volatilité importante de l’assistance aux messes. Le nombre limité de paroissiens réguliers réduit aussi les possibilités de croissance des activités. L’âge et le « style » assez homogènes des familles qui fréquentent régulièrement la messe du dimanche peuvent enfin limiter le rayonnement de la paroisse.

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