Hervé Masurel, aumônier des CCF 2021

 

Chers Pères, chers amis

Ma nomination étant encore récente et même si j’ai déjà eu l’occasion de « rencontrer » plusieurs d’entre vous par visio-conférence, l’infolettre d’avril 2021 me donne la possibilité de me présenter à vous.

Ordonné diacre dans le diocèse de Paris en 2014, j’exerce ce ministère dans la paroisse Notre-Dame du Rosaire, près de la porte de Vanves pour ceux qui connaissent Paris. C’est une paroisse animée où se retrouvent avec joie des chrétiens de diverses nationalités, français naturellement, mais aussi originaires d’Afrique et d’Asie. J’ai aussi la chance de vivre, avec mon épouse, une relation fraternelle avec l’équipe de prêtres.

Partant à la retraite en janvier de cette année, j’avais informé le diocèse de ma disponibilité pour assurer une mission que l’Eglise souhaiterait me confier. Et c’est ainsi qu’il m’a été proposé de devenir « aumônier général des communautés catholiques françaises dans le monde. » Le caractère quasi planétaire de cette appellation m’impressionnait… Ancien fonctionnaire du ministère de l’intérieur, après un parcours diversifié notamment dans la préfectorale et sur des missions tournées vers les quartiers en difficulté, habitué à aller où on me disait d’aller, j’ai accepté sans nécessairement comprendre ce dont il s’agissait vraiment. Je me suis seulement assuré que je ne serai pas seul. Dès les premiers jours j’ai pu vérifier qu’il y a une véritable équipe, totalement enthousiaste et mobilisée, avec Patricia Roger, coordinatrice, Xavier de Palmaert, co-coordinateur, Jacques Davoine, Marie-Liesse Gauvin, Christine Luckx et, sous l’autorité amicale du Père Carlos Caetano et avec l’accompagnement de Mgr André Marceau, évêque de Nice.

L’autre découverte fut l’extraordinaire réseau que constituent les 139 communautés catholiques francophones répandues sur les cinq continents. Quelle richesse pour l’Eglise de France, pour l’Eglise universelle ! J’ai aussi mesuré combien ces communautés comptent pour beaucoup d’expatriés : lieux où l’on prie et célèbre ensemble dans sa langue, lieux d’échange sur sa foi, lieux de convivialité et d’entraide, lieux de découverte de la foi pour les enfants. En étant des milieux d’accueil et de fraternité, vos communautés sont évangélisatrices.

Notre travail ici à Paris est avec vous de faire vivre ce réseau : trouver des prêtres volontaires pour se mettre au service de vos communautés, faciliter leur installation, assurer un lien avec l’Eglise de France et entre vous, régler les problèmes qui peuvent surgir ici ou là.

La crise sanitaire a eu au moins ce mérite de développer fortement la visioconférence comme moyen d’échange entre nous. Il faudra maintenir ces rencontres régulières par continent, les instaurer quand elles n’existent pas encore sans renoncer naturellement, quand le virus se sera partout assagi, à recréer les occasions de nous retrouver ensemble. Nous avons tant à faire : nous pour vous informer de l’essentiel de la vie de l’Eglise de France et répondre à vos besoins les plus divers ; vous pour nous faire part des joies et des épreuves de vos communautés, du pays dans lequel vous êtes immergés, des Eglises locales. Tout cela, nous devons le partager dans la prière. Votre expérience, vos initiatives, celles qu’éventuellement vous repérez dans les paroisses locales ou ailleurs peuvent aussi alimenter la réflexion des évêques et leur action dans leur diocèse. C’est là aussi notre mission en tant que service de la CEF.

Hervé Masurel, diacre
Aumônier général des CCFM