La CCF de Sofia, capitale de la Bulgarie, est pour l’instant l’unique dans ce beau pays qui demeure assez méconnu dans le monde francophone bien qu’il soit membre de la Francophonie depuis 1993 et membre de l’Union Européenne depuis 2007.

Comment la Bulgarie a-t-elle pu devenir membre de la francophonie alors qu’à la sortie du joug ottoman (XIVème – XIXème siècle) son développement économique s’est fait principalement en lien avec l’Allemagne et qu’après la seconde guerre mondiale jusqu’à 1989 elle s’est retrouvée sous le joug communiste soviétique ?

L’un des facteurs décisifs ont été les collèges français fondés à la fin du XIXème siècle dans les principales villes bulgares par plusieurs congrégations religieuses d’origine française (Assomptionnistes, Résurrectionnistes, Frères des Ecoles chrétiennes, Sœurs de St Joseph de l’Apparition, Sœurs de N.D. de Sion, Sœurs Oblates de l’Assomption…), même si, en 1948, tous ces collèges ont été fermés d’autorité par le nouveau pouvoir communiste, qui a cependant ouvert des lycées français à partir des années 1960.

A la suite du changement politique de novembre 1989, la Bulgarie s’est démocratisée et s’est ouverte à l’Occident, devenant progressivement une économie de marché. A la fin des années 1990, elle a frappé à la porte de l’Union européenne. Des entreprises et des ressortissants occidentaux ont commencé à s’y installer. C’est dans ce contexte qu’a démarré en 2002 la CCF de Sofia, suite à la demande d’une famille française fraichement arrivée qui désirait une catéchèse en français pour ses enfants et la messe en français. Ayant appris, qu’un religieux assomptionniste français vivait à Plovdiv (seconde ville du pays, située à 135 Km de Sofia), cette famille est venue jusqu’à Plovdiv pour exprimer sa demande. En fait, elle correspondait au désir de plusieurs familles qui étaient en lien notamment grâce à l’association ‘Sofia Accueil’ portée par des femmes bénévoles qui aide les nouveaux arrivants francophones. Il est beau, par ailleurs, de rappeler que c’est à la Pentecôte 2002 que la CCF de Sofia a célébrée sa première eucharistie, quelques jours seulement avant la visite apostolique historique du saint pape Jean Paul II en Bulgarie, pays à forte majorité orthodoxe où les catholiques représentent moins d’1% de la population.

A Sofia, nous avons deux lieux de culte pour le catholicisme de rite latin. Il existe également d’autres églises catholiques mais de rite byzantin.

 

La messe se déroulait tout d’abord dans la petite chapelle de l’Annonciation. Mais lors du Covid, celle-ci ne permettant pas de respecter les distances de sécurité, elle a été transférée à la belle cathédrale Saint-Joseph au centre de Sofia où nous accueillent les Capucins qui gèrent l’organisation de cette cathédrale.

La messe en anglais a suivi le même chemin et se déroule tous les dimanches à midi à la cathédrale. Elle est donnée par Father Daniel (décidément), un des capucins polonais qui parle anglais. Ça a été une chance pour la communauté internationale car cela a sans doute donné de la visibilité et de l’espace pour cette messe très internationale qui est comble chaque dimanche. Elle accueille depuis 2-3 ans un groupe de prière. Ils proposent aussi du catéchisme pour les enfants, donné par les Sœurs Missionnaires de la Charité.

La Bulgarie étant de taille modeste (environ 6,5 millions d’habitants au dernier recensement pour une superficie de 110 000 Km2), les résidents étrangers francophones ne sont pas très nombreux et notre CCF reste aussi de taille modeste.

Nous sommes environ une quarantaine de personnes à chaque messe d’horizons différents : des français installés à Sofia depuis plusieurs années, des expatriés, des enfants du Lycée français venus suivre le catéchisme, de jeunes étudiants africains, …

Mais, par contre, elle peut faire rêver la plupart des paroisses aussi bien catholiques qu’orthodoxes du pays pour l’importance de la présence des enfants.

Ils représentent parfois près de la moitié des participants lors de nos célébrations eucharistiques. C’est difficilement imaginable dans un pays où les familles de plus de deux enfants sont une exception.

Evidemment, la communauté change au fil des départs et arrivées des uns et des autres. Heureusement, nous avons également quelques bulgares ou personnes définitivement installées à Sofia qui permettent d’assurer la continuité.

Nous aimerions pouvoir atteindre plus de personnes car souvent les gens nous disent qu’ils n’étaient pas au courant de l’existence d’une CCF. Depuis deux ans, nous avons ouvert un groupe Facebook et les messes sont plus visibles sur le site de la cathédrale. Mais nous aimerions également pouvoir faire une annonce via le Lycée français, ce qui n’a pas encore été accepté. Et nous devons chercher d’autres moyens de toucher la communauté étudiante internationale, souvent d’origine africaine.

Nous ne proposons pas beaucoup d’activités en-dehors de la messe à part le catéchisme qui prend place avant la messe à 14h. Cette année, nous avons un groupe de préparation à la première communion et un groupe de post-communiants. Nous avons eu également un groupe d’éveil à la foi plusieurs années.

Chaque année, nous remodelons les groupes en fonction de la demande et des âges des enfants. Parmi les enfants du catéchisme, il y a des enfants de familles expatriées et de familles mi- orthodoxe, mi- catholiques qui ont choisi d’offrir le catéchisme au sein de l’église catholique. Il faut dire que dans l’église orthodoxe bulgare, le catéchisme pour les enfants n‘est proposé que dans certains lieux et les enfants sont admis à l’Eucharistie dès leur plus jeune âge.

 

Pour tout renseignement :

Vous pouvez vous adresser à l’adresse mail : paroisse.sofia.fr@gmail.com

Et allez voir les horaires des messes en français, anglais et bulgare sur le site des capucins :

https://sofia.capucini.bg/en/front-ang/

Nous serons ravis de vous accueillir lors d’un passage même court dans cette belle et méconnue capitale d’Europe.