Soutien CCF Chine

L’équipe coordinatrice des CCFM exprime son grand soutien non seulement aux CCF d’Asie mais maintenant, hélas, à celles du monde entier en cette période de crise sanitaire Covid-19 qui se propage sur la planète entière et a déjà provoqué de trop nombreux décès.

En réponse voici les témoignages de :

 

 

P. Janusz Osowiecki, aumônier de la CCF de Düsseldorf, le 19 juin 2020 :
Dès le début du confinement, la communauté vie autrement et reste soudée  et vivante grâce à une équipe extraordinaire  d’animateurs qui m’entourent et se donnent à tous les niveaux de la pastorale.
Et nous allons tous bien en espérant que la rentrée sera normale”.

P. Patrick Portier, aumônier des CCF de Singapour, Kuala Lumpur et Rangoun, le 12 juin 2020 :
Retrouvez le témoignage de père 𝗣𝗮𝘁𝗿𝗶𝗰𝗸 𝗣𝗼𝗿𝘁𝗶𝗲𝗿, aumônier de la Communauté Francophone de Singapour, qui nous partage son humeur et ses coups de cœur pendant cette période de pandémie.
Source : Lepetitjournal.com

Une paroissienne de la CCF de Shanghai, le 2 juin 2020 :
Pas de retour en Europe cet été. Les frontières de la Chine sont fermées pour l’instant au retour pour les étrangers. Du coup, si nous voulons pouvoir continuer à vivre en Chine, pour le moment il faut y rester ! De nombreuses familles se sont trouvées bloquées hors de Chine par la fermeture des frontières le 28 mars et ne savent pas quand ils pourront rentrer chez eux. Certains ont décidé du coup d’arrêter leur aventure chinoise et font rapatrier leurs affaires.
Mais nous avons une belle nouvelle devant nous : nous pourrons probablement retourner célébrer à l’Eglise bientôt et nous retrouver en communauté !!

Une résidente francophone de Lima au Péru, le 30 mai 2020 :
Nous sommes confinés au Pérou depuis le 16 mars et le pic de contaminations est atteint. Ici pas de lits de réanimation ni beaucoup de médecins. La situation médicale est une catastrophe. Les gens qui habitent la jungle amazonienne sont sévèrement contaminés. 70 % de la population est en travail informel. Donc pas de revenu dès lors que tu arrêtes de travailler ni retraite ni chômage … La situation est catastrophique. Beaucoup de gens ont faim et ne comprennent absolument pas ce qui se passe. Pour manger il faut travailler, pour travailler il faut aller dehors donc … de plus les gens sont habitués à traîner dehors plutôt que de vivre dans leurs maisons.

P. Emmanuel Poppon, Missions Etrangères de Paris, au service de la mission au Japon, à Kobe depuis 5 ans, le 28 mai 2020 : 
Comme vous ne le savez peut-être pas trop, malgré un flot ininterrompu de nouvelles, la situation au Japon n’a pas atteint les proportions qu’ont connues certaines régions de l’Occident. Sans s’attarder sur des chiffres, difficiles à estimer et pas très importants finalement, le constat que je peux faire est que les mesures n’ont pas atteint les proportions de l’Europe et de la France. Pour éviter une explosion de la contagion, et pour éviter d’avoir à recourir à des mesures très contraignantes pour la population, dès la mi-février environ les autorités des régions déjà touchées ont demandé la coopération de tous les lieux susceptibles de rassembler du public. La plupart des grands magasins, écoles, cinémas, chaînes de restauration etc, ont consenti rapidement malgré les désagréments et les pertes occasionnées. Ainsi depuis le mercredi des Cendres il n’y a plus eu de rassemblement dans les églises des diocèses concernées. Au début du mois d’avril la mesure fut étendue à toutes les régions du pays. Dans les paroisses qui me concernent, cela fait trois mois que les fidèles ne se rassemblent pas et cela durera au moins jusqu’à juin. Cette fermeture n’est pas obligatoire mais les évêques ont décidé de montrer la bonne volonté des catholiques devant les demandes des autorités. Certaines églises et autres lieux de cultes, certes petits, continuent leur assemblée, ce qui crée du ressentiment dans leurs voisinages.

Les fidèles bien sûr sont désireux de pouvoir se rassembler et se retrouver entre frères et sœurs en Christ mais, éduqués en cela par le code social japonais habitué en cas de crise à faire passer l’intérêt individuel après l’intérêt commun, les gens prennent leur mal en patience. Il est mal vu de se plaindre et de récriminer, surtout quand une décision a déjà été prise. Pour certains c’est une remise en cause de leur manière de vivre en Église, et ce n’est pas plus mal. Pour les prêtres aussi d’ailleurs. Cela est sans doute un sentiment largement partagé. Pour ma part cette interruption est l’occasion de sortir de l’agitation qui caractérise souvent mes activités pastorales, et oui la suractivité n’est pas qu’une tentation de l’Église en France.

Pour le reste la vie de tous les jours n’est pas aussi restreinte ici comme elle l’est en France, les gens ont vite adopté les mesures sanitaires qui semblent adéquates. Le port du masque est ici déjà bien en place depuis longtemps. Et les Japonais sont pragmatiques et ne se posent pas trop de question sur l’importance sociale du visage. Il faut faire ce qu’il faut faire. Vivant dans un pays où des chrétiens ont vécu 250 ans sans l’Eucharistie et sans sacrement autre que le baptême, je peux faire l’expérience que finalement c’est l’Esprit qui nous guide et nous fait vivre, à travers le service du prochain et l’amour mutuel. En ce moment, certes sans faire de bruit, je connais beaucoup de fidèles qui au nom de leur foi se dévouent, dans les hôpitaux, dans les maisons de retraites entre autres.

Les habitants de Kobe, ville où j’habite depuis 5 ans, ont aussi connu le tremblement de terre de 1995 qui avaient fait au moins 6000 victimes. Je trouve en eux une acceptation des événements, non résignée mais attentive à l’essentiel, vivre ensemble. Cette attitude peut prendre des tournures hédonistes, mais ceux qui ont répondu à l’appel de Jésus découvrent que l’essentiel est de Lui faire confiance et de mettre sa Parole en pratique. Pour vous en France qui avez dû vivre le confinement strict et qui entrez dans le déconfinement, que notre Seigneur soit votre guide dans votre retour à l’extérieur.
Père Emmanuel Poppon

Anne-Muriel, membre de la CCF de Munich, le 2 mai 2020 : Proposition pour les personnes âgées isolées. 
Pour lutter contre le Covid19 et protéger les personnes âgées dans les maisons de retraite, les visites de leurs proches ont dû être fortement restreintes.
Dans la plupart des EHPAD, des trésors d’inventivité sont déployés chaque jour par des professionnels extrêmement engagés auprès des résidents et de leurs familles pour les soutenir.
Mais en complément de ces actions, la CCF de Munich vous partage une proposition pour offrir un rayon de soleil supplémentaire aux personnes âgées isolées.

Michel Lachaussée, membre de la CCFJapon, interviewé le 6 avril 2020 sur la situation du COVID 19 au Japon par Patrick Lonchampt, dans le Podcast COMMENT VAS TU BIEN LA PLANÈTE ? de RCF Radio Fourvière.

Véronique, coordinatrice de la CCF de Chicago, le 27 mars 2020 :
Merci pour vos emails et informations qui nous rapprochent toujours un peu plus !
Nous pensons bien à vous tous qui vivez pour l’instant un confinement bien plus strict que nous à Chicago.
Ici, le Lycée français a fermé ses portes assez rapidement, après l’annonce d’un cas positif, ce qui a forcé la communauté francophone à un auto confinement plus tôt que le reste des Chicagoens .
Les églises ayant aussi fermées leurs portes dans la foulée, nous avons suivi l’exemple de l’école et nous avons commencé nos réunions de KT avec Zoom vidéo, grâce à nos catéchistes qui sont extra !

Suivant cette idée, nous avons aussi décidé de célébrer nos messes en français à la même heure que d’habitude mais en direct via notre page Facebook.
Nous faisons bien attention à suivre les directives du curé de la paroisse américaine et nous devons être moins de 4 personnes dans l’assemblée et avoir les portes fermées au publique pour célébrer. Mais nous nous sentons bien chanceux de pouvoir le faire !
La bonne chose du confinement, c’est que notre père américain, père Timothy, ne voyageant plus, est plus disponible pour ces messes hebdomadaires ! Il a tout de suite répondu oui à notre appel et il m’a aussi dit qu’il acceptait d’être officiellement notre aumônier ! Ce qui est tellement plus rassurant pour moi !

Voila pour nos nouvelles! Même si je n’en donne pas bcp et je m’en excuse, vous restez bien présents pour la CCFC.
bien cordialement,
En union de prières
Véronique

Père Pierre Charignon, aumônier de la CCF de Tokyo, le 18 mars 2020 : 
L’hygiène et la discipline nippones ont certainement contribué à ce que l’épidémie se répande moins et moins vite que chez les voisins, notamment la Corée du Sud et Singapour. Il y a toujours beaucoup de monde dans les transports en commun avec 70 % de passagers masqués surtout pour adorer le dieu “Travail”.
En février c’est un événement périphérique qui a retenu l’attention avec le blocage, dans le port de Yokohama, d’un navire de croisière britannique avec des passagers de nombreux pays qui étaient contaminés.
Puis après un discours du premier ministre, qui annonçait entre autres la fermeture des écoles 15 jours avant les vacances, quelques évêques, dont celui de Tokyo, ont demandé d’annuler les messes dominicales du 1er et 8 mars et, dans un deuxième temps, celles du 15, 22 et 29 mars. Elles sont encore possibles en petits groupes, je les maintiens donc en semaine et le dimanche je les célèbre dans la chapelle MEP avec 6-7 personnes (les habitués des messes de semaine ou de l’adoration du jeudi soir). Ce dimanche 22 nous serons sûrement une quinzaine car j’ai proposé une étape de baptême (en fait, deux en une pour rattraper le temps perdu) à nos deux catéchumènes (Terumi Cecilia, jeune maman japonaise, et Casimir, diplomate togolais).
Les Lycées français internationaux de Tokyo et Kyoto étaient en vacances quand la mesure de fermeture des écoles a eu lieu mais au retour ils ont annoncé leur fermeture d’abord pour une semaine puis deux maintenant. Ce sont les parents qui aident leurs enfants à suivre les cours en ligne, comme maintenant en France. D’après une élève de 4ème qui prépare sa confirmation, ces cours ne sont pas une réussite technique : “on voit mal, on entend mal, on comprend rien”.
Pour la catéchèse, le groupe du quartier français Iidabashi peut continuer à se retrouver mais celui du dimanche qui est multiquartiers et avec des enfants en école japonaise doit trouver un autre mode de fonctionnement. Le courrier électronique permet certaines choses, par exemple de continuer le soutien annuel pendant le carême d’une école au Cambodge malgré l’impossibilité de vendre des gâteaux.
La distribution de ‘bento’ aux sans-abris par les Frères de Mère Teresa ne se fait plus, je ne comprends pas pourquoi ; bref, malgré les incantations pontificales les pauvres continuent de trinquer. En revanche nous n’avons pas de contrainte pour les visites au centre de rétention des migrants, ça nous donne même l’occasion de savoir si notre température corporelle est correcte ni à la prison de Fuchu où je suis attendu le 3 avril.
Bien sûr nous commençons à prévoir un plan B pour la Semaine sainte mais, contrairement au Vatican et comme à Valence, rien n’est décidé.

J’ai l’impression que la sérénité est plus grande qu’en France, c’est certainement dû à l’habitude japonaise des catastrophes en tout genre. Ici on dit même qu’en 2011, au moment du tsunami, ce sont les Français qui ont paniqué le plus et qui sont partis en masse. Je suis aussi impressionné par les Africains qui relativisent cette épidémie par rapport à celle d’Ebola qu’ils viennent enfin de maîtriser et qui fut autrement plus mortelle et dont on a beaucoup moins parlé.

Hier les Irlandais et quelques autres ont fêté Saint Patrick plus discrètement que l’an dernier mais les catholiques du Japon avaient une autre fête, celle de Notre-Dame de la rencontre des Chrétiens cachés, j’ai pris la messe en l’honneur de Marie, mère de l’Eglise. Cette rencontre a eu lieu avec le Père Petitjean, MEP, futur évêque de tout le Japon, en 1865 à Nagasaki dans l’église d’Oura.

Je vous partage la prière que nous allons utiliser dès demain, solennité de Saint Joseph.

Dans le désert où des privations nous sont imposées, où notre relation à Dieu se purifie, nous sommes encore plus unis par la prière.
Fraternellement.

Lire aussi le Journal de confinement du P. Pierre Charignon.

L’aumônier de la CCF de Shanghai :
Oui, la crise est grave, aussi à Shanghai. Mais Wuhan et la province de Hubei sont vraiment le centre de cette crise qui chaque jour compte des nouvelles victimes.
Depuis le 24 janvier, veille de la CNY toutes les activités de la CCFS sont en suspens.
La ville dort, semble être morte, restaurants, lieux de cultes, musées, cinémas, opéra etc : fermés ! Donc pas de vie publique.
Les rues presque vides de circulations. On peut sortir pour s’approvisionner et en cas d’urgence….
Je vis donc presque comme un chartreux. Mais ça passera.
Et la vie normale de notre communauté en forte diminution reprendra son élan habituel.
Nous attendons des nouvelles directives des autorités compétentes.
Ainsi le diocèse de Shanghai nous a invité à compatir au peuple chinois qui nous est si cher. C’est son pays où nous sommes accueillis à vivre et travailler pour le bien de tous. Nous-mêmes nous sommes affectés par la crise sanitaire  actuelle dont personne ne sait à ce jour la durée. Nous attendons avec confiance et patience une parole libératrice de la part du diocèse de Shanghaï pour enfin pouvoir reprendre notre vie habituelle.
Entretemps je vous invite à rester fidèles à la prière et à la parole de Dieu.
Vous trouverez facilement sur internet les textes et prières et méditations.
Merci à vous tous de nous porter dans votre cœur et vos prières.
Que Dieu vous bénisse et vous garde en union de prière.
Dans la fraternité du Christ votre frère François-Joseph.
Shanghai, le 24 février 2020.

Caroline et son mari, parents de 4 enfants, une des familles de la CCF de Shanghai :
Après nos vacances du Nouvel An Chinois hors de Chine, nous sommes ensuite rentrés à Shanghai (nous avons fini par trouver des vols, les nôtres ayant été annulés, et avons traversé des aéroports vides, une drôle de sensation…) et travaillons tous à la maison (école et bureau) depuis 15 jours. Nous avons la chance d’habiter dans une maison, avec un jardin, et dans une résidence assez verte où quelques amis ont également fait le choix de rester. Du coup nous pouvons sortir, les enfants voient encore du monde, et nous aussi ! Tout était arrêté partout, chacun est chez soi, les rues vides, les regroupements sont interdits. Pas de messe ni autre activité paroissiale jusqu’à nouvel ordre.
Nous sommes bien déçus que le concert de Gregory Turpin ai dû être annulé. C’était une joie de pouvoir offrir un tel temps fort à la communauté.
Nous sommes encore dans l’incertitude sur les dates de reprise de l’école, des activités, et c’est ça le plus pesant, mais doucement la vie reprend. Les bureaux réouvrent, et il y avait aujourd’hui plus de trafic dans les rues. Les gens vont rentrer petit à petit, et les mesures de quarantaine deviennent de plus en plus strictes au niveau des résidences et des quartiers pour ceux qui rentrent (de Chine ou de l’étranger). Tout le monde semble être dans l’attente de ce que ces retours vont faire sur l’épidémie.
Shanghai, le 17 février 2020.

Raphaëlle, membre de la CCF de Wuhan :
Merci beaucoup pour vos pensées et prières !

Le choix a été cornélien pour certains de rentrer ou pas. Le médecin docteur Klein vient d’annoncer qu’il resterait pour soigner les malades à Wuhan. Mes collègues, sauf ceux mariés avec des chinoises, sont en quarantaine dans le sud de la France. Les paroissiens de la sainte famille sont pour la plupart bloqués en Chine : les pays africains ne sont pas je crois en mesure d’assurer de bonnes conditions sanitaires de rapatriement.

Triste nouvelle : un ami chinois catholique vient de m’apprendre qu’il a perdu un proche le 23 janvier. Paix à son âme.

Relisons ce qui à mis fin à la peste de Lisbonne en 1432 : tout le monde a écrit le nom de Jésus sur soi, sous son oreiller, sur sa maison, et a proclamé le nom de JÉSUS, «Dieu sauve » comme chacun sait. En quelques jours la peste qui a tué des milliers de personnes a disparu.
Il nous faut invoquer le NOM DE JÉSUS sur Wuhan !

Merci à tous.
Le 8 février 2020.

P. Rémy Kurowski, Aumônier de la CCF de Hong Kong :
Notre communauté s’inscrit dans le principe de précaution et met en place les mesures de prévention préconisées par le diocèse de Hong Kong et le gouvernement.
A la CCFHK nous avons suspendus la plupart des activités, sauf la messe de samedi soir (célébrée avec le masque et d’autres aménagements drastiques pour tous ceux impliqués dans la liturgie) et quelques réunions, mais n’impliquant pas les enfants. Pas mal de familles avec enfants petits partent en France, pour les lycées la préparation de bac devient compliquée. Les écoles sont fermées jusqu’à fin mars, beaucoup de français sont déjà partis ou partent pour au moins un mois, sinon plus. La situation évolue très vite, d’autres mesures vont être prises très rapidement !

Face à cette crise sanitaire durable et restrictive, n’autorisant plus à ce jour les rassemblements et donc les célébrations, les gouvernements et évêques de Chine et Hong Kong préconisent alors la communion spirituelle des fidèles. Le P. Rémy Kurowski explique dans une vidéo le sens de la communion spirituelle et comment la vivre. La CCF exprime également dans cette vidéo son grand regret de l’annulation du concert de Grégory Turpin et transmet son mot de soutien attentionné pour les résidants et les malades en Chine et à Hong Kong.
Hong-Kong, le 16 février 2020.

L’ensemble du réseaux des CCFM assure à tous ses amicales pensées et sa grande union de prière, sans oublier les malades et les familles de victimes !

Par ailleurs :