Vivre sa vie de Foi dans sa langue maternelle : le témoignage de Claire

Quand nous sommes arrivés en Malaisie, nous pensions nous immerger dans la culture locale. Nous avions déjà passé chacun de notre côté plusieurs années à l’étranger et c’est toujours comme ça que nous avions fait. Nous allions dans notre paroisse locale. Nous y avons été très bien accueillis. Au bout de quelques mois, on nous a proposé de chanter dans la chorale, de lire les lectures, d’être ministres de la communion.

 

Une amie française m’a parlé très vite de la CCF qui cherchait des choristes.

Je me suis trouvée embarquée dans la chorale, à ma plus grande joie. Nous avions la chance d’avoir une messe par mois en français ; les autres dimanches, nous restions fidèles à notre paroisse.

Chaque célébration à la CCF était l’occasion de nous retrouver, de louer ensemble. C’était aussi le moment où les homélies du Père Patrick arrivaient à aller jusqu’à notre cœur. Nous parlons bien anglais mais les mots, dans notre langue, ont une saveur plus intime, ont un sens plus fort. C’était bien “notre” communauté. On se sentait “chez nous”.

Nous avions tous les mois une soirée de réflexion sur un thème qui nous tenait à cœur ; des personnes extérieures à la CCF venaient parfois témoigner.

Nous avons également pu organiser une retraite, prêchée par un Père MEP. Des Sœurs Apostoliques de Saint Jean venaient nous retrouver et nous appuyer pour faire vivre une vraie retraite aux enfants.

Nous avons eu la chance de faire partie des Equipes Notre Dame pendant 3 ans également ; je crois que quand on essaie de construire une intimité partagée entre couples, il est nécessaire de bien se comprendre pour saisir les subtilités. Ce n’est d’ailleurs pas qu’une question de langue ; c’est également une question de références culturelles communes qui permettent de mieux se comprendre.

Pendant nos 3 années en Malaisie, nous avons eu des responsabilités diverses au sein de la CCF. Nous avons senti que la CCF ne pouvait exister que lorsque chacun de ses membres se rend disponible pour que l’Esprit agisse en lui.

Je crois sincèrement que grâce à la CCF, nous avons pu approfondir notre Foi ; il me semble que nous aurions continué à aller à la messe locale s’il n’y avait pas eu la CCF. Néanmoins, nous n’aurions sans doute pas vécu une vie de Foi comme celle que nous avons pu vivre ces 3 années en Malaisie.