En 2021, Singapour a fêté les 200 ans de présence catholique sur son territoire avec un grand jubilé :
« Catholic200SG »

Il y a cinq ans, lors de restauration de la cathédrale du Bon Pasteur, une capsule temporelle a été découverte sous une pierre angulaire contenant des objets datant des XVIIIe et XIXe siècles.parmi ces objets : un portrait de saint Laurent Imbert, MEP, qui a visité Singapour en 1821, marquant les débuts officiels de l’Église catholique dans le pays. Plus tard, le père Imbert a servi en Corée comme évêque, où il est mort en martyr le 21 septembre 1839. Le nom de la cathédrale du Bon Pasteur trouve ses origines dans une note de saint Laurent Imbert : « Dans les circonstances désespérées, le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. »

Un grand nombre d’événements se sont déroulés tout au long de l’année 2021 et ont culminé avec le Catholic200SG Festival : 8 jours consécutifs de festivités du 4 au 11 décembre 2021.

4 membres de la communauté témoignent :


Sara Fredaigue a participé au Rosaire dans le cadre du Marathon de prière de Catholic200SG.

Début novembre, Magali Toulan – en charge des festivités des 200 ans de l’arrivée du Christianisme à Singapour – lançait un appel à participation pour le chapelet du 19 novembre diffusé sur la chaine youtube de l’évêché. Cette semaine-là, mon agenda était chargé. Je me suis donc dit que ce serait un excellent moyen de me poser ! Le chapelet n’est pas mon mode de prière préféré mais j’avais envie de me laisser porter. Bien m’en a pris ! Outre une organisation hors pair, ce chapelet a été un des points forts de ma semaine. J’ai apprécié cette prière commune faite ensemble et le fait de suivre le script. Cela m’a libéré de l’espace mental. J’ai pu prier plus spécifiquement pour certaines personnes mentionnées dans le groupe whatsapp Chapelet. Pendant 45 minutes, j’ai senti que non seulement les personnes qui disaient le chapelet étaient très recueillies mais également tous les techniciens sur place. J’ai vécu comme une grâce d’entendre le chapelet dit par mes co-priants. L’une d’entre elles avait une voix très douce. C’était magnifique. Nous avions le saint sacrement juste à nos côtés et nous avons pu nous recueillir devant avant de quitter les lieux. Je suis repartie pleine d’énergie pour être disponible aux trois autres rendez-vous qui m’attendaient et heureuse de ce moment de pause en présence de Marie et de Dieu.



Michel Chambon a fait un talk sur la CCFS pour illustrer ce thème « Cultivating our Faith as an expat in Singapore »

Puisque le diocèse de Singapour nous l’a demandé, nous avons jugé bon de prendre part au festival concluant Catholic200SG – l’année de célébration des 200 ans de l’archidiocèse de Singapoure. Pendant une semaine, les différentes communautés du diocèse étaient invitées à venir partager et présenter ce qui les fait vivre. Par exemple, le créneau horaire avant celui de la CCFS était pris par un groupe de 5 artistes catholiques de Singapour qui présentaient leurs travaux et leurs démarches croyantes. Pour la CCFS, nous avons préparé une série de 5 courtes vidéos portraits. A travers des interviews de 2 à 11 minutes, nous laissions différents profils de la communauté se présenter, dire pourquoi ils sont à Singapour, pourquoi ils sont en lien avec la CCFS, et pourquoi ils y font éventuellement quelque chose (coordination, préparation au baptême). Moi, en tant que membre de l’EAP, je faisais ensuite le lien entre les vidéos et déroulais le fil rouge de la présentation. Il s’agissait non pas tant de faire un exercice de relecture sur nos pratiques que de nous donner à voir fraternellement. Si la préparation fut assez simple de notre côté, il faut dire que le goût singapourien pour la lourdeur administrative a rendu l’exercice un peu moins plaisant. De plus, le jour J, le public ne fut pas vraiment au rendez-vous. Il n’y avait presque personne dans la salle. Le covid y est surement pour beaucoup. Pour nous français, cette faible fréquentation n’est pas dramatique. Il nous importait surtout de répondre positivement à une demande venant de l’archidiocèse. En cela, la mission est accomplie!



Magali Toulan avait accepté de l’EAP de coordonner notre participation à Catholic200SG.

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que la CCFS s’est engagée dans le jubilé Catholic200SG en participant à la réunion de lancement du 23 janvier 2021 au Catholic Centre. Notre équipe n’imaginait pas alors que cette aventure prendrait la forme d’un véritable marathon. En effet, il nous a fallu tenir sur la durée et rester motivés jusqu’au bout. La traduction de la prière du jubilé pour la rendre accessible à tous et le choix des événements auxquels la CCFS participerait ont constitué une première étape, relayée par la création d’un onglet dédié à Catholic200SG sur le site web de la CCFS grâce à Marie-Odile et Anne. Le Covid et le départ du Père Patrick, suivis de la pause des grandes vacances, ont failli interrompre la course et éteindre l’élan missionnaire qui nous animait. Nous avons alors été relancés, jusqu’à la limite du harcèlement, par le Comité pour qui la participation de la communauté catholique francophone, héritière privilégiée du premier missionnaire à Singapour, saint Laurent Imbert, était indispensable. A coup de mails et de whatsapp, Belinda et Jazle ont veillé à maintenir allumée la flamme et continué à solliciter notre participation active à Catholic200SG. L’arrivée du Père Robert et de Michel ont été décisives pour reprendre la course et aller au bout de la mission en étoffant notre équipe et répartissant les rôles. Tout est ensuite allé très vite et un relai d’énergie s’est déployé pour respecter nos engagements concentrés sur un mois : 9 novembre : prière d’intercession et Adoration à la chapelle saint Patrick menée par Louis-Marie 19 novembre : chapelet des mystères douloureux pour le marathon de prière au centre J.- M. Beurel 4 décembre : talk de Michel pour le Festival « Cultivating our faith as an expat in Singapore » à Saint Peter and saint Paul. Merci à tous ceux qui ont accepté de jouer le jeu et de participer en respectant les nombreuses consignes tant sur le fond que sur la forme (traduction et mise en page de kilomètres de slides, retransmission en direct depuis saint Patrick, auto-test et uniforme etc…). Au-delà de l’aspect contraignant, et en prenant un peu de recul, une certitude demeure, celle d’avoir été soutenus et portés par la prière et l’Esprit Saint. Ceux d’entre nous qui ont pris le temps de participer aux événements organisés par les autres communautés dans le cadre du jubilé ont pu être témoins du vent de Pentecôte à l’œuvre à Singapour. J’ai été très touchée par toutes les prières, les chants, qui exprimés dans la diversité des langues (chinois, anglais, tamoul, coréen, italien, espagnol, français etc…) se rejoignaient et montaient d’une seule voix vers le Ciel. Malgré les écrans et les rendez-vous virtuels, il nous a été donné de percevoir l’universalité de notre foi. Nous pouvons rendre grâce d’avoir tenu jusqu’au bout et accompli notre mission d’annoncer la victoire du Christ dans notre monde.



Père Robert, aumônier de la CFFS depuis octobre

Participer au jubilé Cathiolic200 SG pour la communauté catholique francophone est quelque chose de tout à fait particulier. Nous prenons en compte l’évangélisation qui était apportée par nos pères missionnaires il y a 200 ans. Et aujourd’hui grâce à eux dans ce pays, la foi catholique peut être vécue sans difficulté. Tous les dimanches à la messe en union avec tout le diocèse ici nous avons porté en action de grâce cette foi qui nous a été transmise à travers une prière écrite à cette occasion par le diocèse de Singapour. Notre participation aux différentes activités du diocèse nous ont permis de prendre une part active et de tisser des liens entre la CCF et la réalité locale du diocèse. Il est toujours bon et important de manifester l’unité de l’église au sein même de toutes les diversités qui la compose. C’est donc avec joie mais non pas sans difficulté (à cause de toutes les démarches administratives liées au Covid) que nous la CCFS avons vécu ce beau jubilé.


 

Pour rappel :