L’histoire de la « communauté » catholique française au Panama est récente.
En 2018, quelques mères de familles profitent de la venue au Panama du Père Vincent Breynaert, responsable en France de la pastorale des jeunes, pour lui parler de la préparation à la Première Communion de leurs enfants. Avec ses encouragements, elles montent un groupe de catéchisme. Lorsqu’il revient en janvier 2019 pour les JMJ, il célèbre une messe en français pour ces familles, au cours de laquelle les enfants communient pour la première fois. (retrouver l’article de ce bel évènement)
Par la suite, un prêtre togolais francophone, le Père Gilbert, est nommé à la nonciature au Panama.
Il célèbre plusieurs messes pour ces familles, dans la chapelle de la nonciature même, et confesse ceux qui le souhaitent. Mais les restrictions liées au Covid, très sévères au Panama, suspendent le rythme de ces messes mensuelles.
Au printemps 2021, lorsque les restrictions s’allègent, le Père Gilbert reprend la célébration de ces messes. Plusieurs familles ont quitté le Panama pendant l’épidémie. Mais quelques autres sont arrivées et s’occupent de la préparation des chants. Elles souhaitent à leur tour que leurs enfants puissent se préparer à la Première Communion. Mais le départ du Père Gilbert, au cours de l’été 2021, interrompt de nouveau les projets à ce sujet.
Un an plus tard enfin, l’archevêque de Panama, Mgr José Domingo Ulloa, propose au Père Thomas Hallsten, Américain francophone qui vient d’arriver au Panama, de prendre le relai, de façon organisée et stable.
Il met à sa disposition une petite église du 17ème siècle, San Felipe Neri, dans le quartier historique de la capitale, non loin de l’embouchure du Canal, côté Pacifique.
En octobre 2022, le Père Hallsten célèbre donc une première messe pour trois ou quatre familles, dans le « Casco Viejo ». A quelques minutes de là se trouvent l’ambassade et une jolie « Place de France ». Elle fut aménagée en 1922 en souvenir de « l’effort français », la tentative de percement du canal par Ferdinand de Lesseps à la fin du XIXème siècle. Malgré son échec, les efforts de l’ingénieur français Philippe Bunau-Varilla permirent la reprise du projet par les Etats-Unis, qui conduisit à l’indépendance du Panama vis à vis de la Colombie, même si les Etats-Unis gardèrent la souveraineté sur la zone du Canal jusqu’en 1999.
Les messes ont donc lieu à San Felipe Neri désormais, chaque mois, en fonction du calendrier des vacances du Lycée français, et des voyages du Père Hallsten. Il travaille en effet comme historien à rassembler pour le mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, des traces et témoignages de religieuses et religieux français qui ont caché des juifs dans leurs communautés en France, pendant l’Occupation.
Il se rend cependant disponible pour cette petite communauté française. Un nouveau groupe d’enfants entreprend maintenant de se préparer à la Première Communion, en vue d’une célébration au mois de juin prochain.