Les catéchistes sont de leur temps et internet en fait partie.

Nous vous présentons ici le document réalisé par Cécile Rousselle (du service de l’initiation chrétienne et du service communication du diocèse de Cambrai)
Au-delà d’une banque de données, ce qu’internet met à portée de souris est une véritable caverne d’Ali Baba à ciel ouvert !

Profusion

Les accompagnateurs en catéchèse sont souvent en quête de nouvelles idées pour des temps forts ou des célébrations.
Au 21ème siècle, il suffit d’être connecté et de questionner les moteurs de recherche ou les réseaux sociaux  pour accéder à une quantité d’idées et de modèles (des images, des séances de caté, des prières, des célébrations, des bricolages, des vidéos, des musiques, etc …). Avec la même facilité, chacun peut mettre ses propres idées et moyens à disposition sur le réseau.
En plus, sur internet, pas de problème de stockage : le volume de ce qui est disponible gonfle tous les jours par l’interaction des internautes et tout est accessible.

Nouvelle situation

Sur internet tout est présenté sur le même plan. La quantité d’informations et la facilité d’accès mettent l’internaute en situation nouvelle : c’est lui qui choisit.
Et, si le choix est destiné à d’autres personnes qui lui sont confiées, ce choix engage sa responsabilité. C’est le cas des parents pour leurs enfants, des professeurs pour leurs élèves, des formateurs pour leurs stagiaires comme c’est le cas des aînés dans la foi pour les adultes, jeunes ou enfants qu’ils accompagnent en catéchèse, catéchuménat ou autre.
Dans un livre ou une revue catéchétique, c’est l’auteur, souvent une équipe, qui a fait le choix. En fonction des mentions comme l’imprimatur, le nom d’un service d’Eglise, d’une communauté, d’un diocèse ou autre, il est possible de juger de la confiance qu’on peut lui accorder.
Sur internet, les contenus peuvent ne pas avoir d’auteur, ou avoir un auteur « anonyme »  : un nom sans référence au titre de laquelle il publie.
Sur un site, tout est mêlé et tout est possible, du meilleur au pire, des mauvaises aux bonnes surprises. A l’internaute d’analyser ce qu’il trouve avant de décider de se l’approprier. Dans le cas d’un aîné dans la foi, à lui d’évaluer la pertinence et la qualité, de juger de l’adéquation avec la réalité des personnes accompagnées, avec la foi de l’Eglise, avec les orientations de la catéchèse et de la liturgie, etc …

Quels repères ?

Les points de repère sur internet ne sont pas les mêmes qu’ailleurs.
Par exemple, le titre d’un site ou d’un blog n’est garant de rien. N’importe qui peut utiliser dans son intitulé les mots “caté”, “officiel”, “chrétien”, “Christ”,  “communauté”, le nom d’un diocèse ou le numéro d’un département, etc … sans avoir aucun lien avec un diocèse, aucun lien avec l’Eglise catholique, ni même avec la foi chrétienne.
Les sites sont souvent des projets individuels. Un site se dit “communautaire” quand les internautes peuvent proposer leurs idées personnelles. La mention “communautaire” ne veut pas dire qu’une communauté (une équipe) est  garante du contenu.
Quelques indicateurs peuvent nous aider :
►Cliquer sur “Qui suis-je” ou “Qui sommes-nous” ou “Auteur(s)” ou “Webmaster”. Un site qui n’affiche pas clairement de qui il émane est à éviter. Repérer s’il s’agit d’une personne seule ou d’une équipe ; en lien avec une paroisse, un diocèse, un service ou un mouvement d’Eglise ?
► Regarder les liens proposés. Quels autres sites sont présentés comme « A visiter », « Amis », « Conseillés » ou « Partenaires » ? Parfois, au milieu de la liste, se trouve un (ou plusieurs) lien vers un site sectaire, preuve que les intentions de l’auteur ne sont pas honnêtes ou qu’il fait preuve de peu de discernement.
► En cherchant un peu plus loin :
– Est-il question quelque part des orientations de la catéchèse ?
– Quelle version de la Bible est utilisée ? (En catéchèse il est d’usage de proposer La Bible liturgique)
– D’où viennent les images, les textes, les jeux, les cheminements ?
– Que disent-ils, quelle image véhiculent-ils de l’être humain, de Dieu, de l’Eglise ?
Les questions à se poser sont nombreuses, le discernement s’acquiert avec le temps au fil des formations et de la pratique.

Des conseils

« Trouvé sur internet » n’est gage ni de qualité, ni de médiocrité, mais engage la responsabilité de celui qui s’y réfère.
Quand vous trouvez des images (photos, dessins, vidéos) : savoir d’où elles viennent pourra guider votre choix. (Par ex, la vidéo d’un récit biblique réalisée par les Mormons, comme on peut en trouver, est une fausse bonne aubaine, elle exprime la pensée de cette organisation qui n’est pas la foi chrétienne).
Quand vous trouvez un outil : jeu, découpage, puzzle, etc. Prenez le temps de réfléchir aux enjeux (activité solitaire ou collective ? qui sollicite la connaissance, la recherche, le dialogue, l’imaginaire, la morale ?)
Une activité manuelle ou un jeu ne sont jamais anodins, ils imprègnent la personne dans toutes ses dimensions (corporelles, affectives, intellectuelles, …).
Il reste que c’est aussi la place que vous lui donnerez au sein d’une démarche catéchétique qui en justifiera le choix.
Quand vous trouvez un déroulement de temps fort ou de célébration l’analyse est nécessaire. Celle-ci ne se fait bien qu’en équipe et avec des personnes qui ont un peu de formation.
Pour vous aider, sachez qu’il est toujours possible de demander l’avis de l’équipe diocésaine de catéchèse que l’évêque nomme pour animer, coordonner et soutenir la catéchèse dans le diocèse.

Autres ressources